Les tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda font peser un risque imminent d’escalade régionale.

L’envoyé spécial du secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, a exprimé sa “vive préoccupation devant l’aggravation du conflit et la détérioration alarmante des conditions humanitaires dans la région”. Il a appelé à la désescalade, notant une intensification des tensions entre les deux pays, illustrée par les affrontements récurrents entre le M23 et les FARDC.

Échanges d’amabilités

Autour de la table des discussions, les voisins rivaux n’ont rien fait pour calmer la tension. Ernest Rwamucyo, le représentant du Rwanda donne le ton :

Il est surprenant que certains acteurs connaissent bien la réalité mais continuent de l’ignorer et font même progresser un discours marqué par des préjudices, ciblant le gouvernement de Rwanda”, a-t-il déclaré. “C’est un déni systématique et cela revient à protéger les génocidaires” 

La réponse de Zénon Mukongo Ngoy, le représentant permanent de la RDC auprès de l’ONU ne s’est pas faite attendre : “Nous, nous avons toujours contribué au maintien de la paix en respectant nos accords”, a-t-il soutenu. “Mais le Rwanda n’a jamais rien respecté. La preuve est que les troupes rwandaises se trouvent sur le territoire congolais pendant que nous parlons ici. Le représentant des États-Unis a bien fait de demander au Rwanda de retirer ses troupes du terriritoire de la RDC. Ils ne le font pas mais ils viennent brandir le génocide, le discours de la haine. On ne les écoutera pas éternellement”.

“Ce qu’il faut, ce sont des sanctions” (Henri-Désiré Nzouzi)

Sanctions contre le Rwanda

Pour l’analyste géopolitique, Henri-Désiré Nzouzi, il y a nécessité pour le Conseil de sécurité de sévir. 

Au-delà des condamnations de certains pays pris individuellement, appelant notamment au retrait des troupes rwandaises, ce qu’il faut, ce sont des sanctions qui puissent contraindre Kigali de retirer ses troupes de RDC. Aujourd’hui, en 2024, aucun pays souverain ne peut accepter de négocier avec un autre Etat ayant déployé des troupes sur son territoire. Et je vous donne un exemple très simple: ce qui se passe à l’heure actuelle en Ukraine” .

La réunion d’hier s’est pourtant achevée sans qu’aucune résolution concrète ne soit adoptée.

Pour l’analyste géopolitique, Henri-Désiré Nzouzi, il y a nécessité pour le Conseil de sécurité de sévir. 

Au-delà des condamnations de certains pays pris individuellement, appelant notamment au retrait des troupes rwandaises, ce qu’il faut, ce sont des sanctions qui puissent contraindre Kigali de retirer ses troupes de RDC. Aujourd’hui, en 2024, aucun pays souverain ne peut accepter de négocier avec un autre Etat ayant déployé des troupes sur son territoire. Et je vous donne un exemple très simple: ce qui se passe à l’heure actuelle en Ukraine” .

La réunion d’hier s’est pourtant achevée sans qu’aucune résolution concrète ne soit adoptée.

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