La servitude pénale à perpétuité a été requise jeudi contre les prévenus commissaire supérieur Lokeso Koso et brigadier en chef Tokis Nkumbo, par le ministère public devant la Haute cour militaire à Kinshasa, dans la cause meurtre de Rossy Mukendi, a constaté l’ACP.
«(…) en application de l’article 07 du Code pénal militaire, l’organe d’accusation demande à la Haute cour militaire de condamner le commissaire supérieur Lokeso Koso Carine à une peine unique, la plus forte, celle de servitude pénale à perpétuité assortie de 10 ans de durée minimale de sûreté incompressive, par les deux infractions », a requis l’Auditeur général, ministère public.
Le maître de l’action publique a requis, en outre, la destitution et le renvoi de cet officier de la Police nationale congolaise (PNC).
L’organe de la loi a sollicité également la peine de servitude pénale à perpétuité en l’endroit du Brigadier en chef Tokis Nkumbo Gérard, pour le meurtre de la même victime. Cependant, il a demandé « qu’il plaise à la haute juridiction de l’armée d’annuler sa condamnation pour violation des consignes et prononcer sa dégradation ainsi que son renvoi de la PNC ».
La violation des consignes a été également mise à charge de deux précités.
Ces prévenus avaient été condamnés au premier degré par la cour militaire de Kinshasa/Matete, pour meurtre de l’activiste des droits humains, Rossy Mukendi Tshimanga, commis le 25 février 2018 à la paroisse Saint Benoît dans la commune de Lemba, à Kinshasa.
Le réquisitoire de l’Auditeur général, ministère public a été précédé par les plaidoiries des parties civiles, tandis que celles de la défense des prévenus interviendront à l’audience du 22 mai 2024.
Le commissaire supérieur Carine Lokeso et ses coaccusés, le brigadier en chef Gérard Tokis Nkumbo et son garde du corps, Franco Bivuala (en fuite), sont poursuivis pour violation des consignes et meurtre de l’activiste pro-démocratie, Rossy Mukendi Tshimanga, tué par balle le 25 février 2018, lors d’une marche du Comité Laïc de Coordination (CLC) qui réclamait la tenue des élections et le départ du président Joseph Kabila, à la suite du dépassement du délai constitutionnel pour l’organisation de l’élection présidentielle en RDC.
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