Après la CENCO et le clergé de Kinshasa, le caucus des députés nationaux catholiques lève le ton exprimant son regret et sa consternation après avoir lu, sur les réseaux sociaux, la lettre du procureur général de la cour de cassation, instruisant le procureur général près la cour d’appel de Kinshasa/Matete d’ouvrir une action judiciaire à l’encontre de l’archevêque de Kinshasa, le Cardinal Fridolin Ambongo, avant de rappeler Firmin Mvonde l’obligation de se soumettre aux procédures qu’imposent les traités et accords signés entre la RDC et le Saint-Siège.
Dans un document, consulté par ACTUALITÉ.CD, ces élus du peuple, dont les députés nationaux Gary Sakata et Pierre N’Sumbu, fustigent le caractère virulent de la lettre du PG de la cour de cassation, et l’interpelle que “son initiative ne doit pas être de nature à troubler davantage l’ordre public, au risque de créer plusieurs conflits et fronts additionnels sur le territoire national”.
« Nous lui rappelons son devoir de se rassurer de l’opportunité des poursuites envisagées. En effet, le procureur général près la cour de cassation, initiateur de la lettre, se souviendra toujours de ses instructions, contenues dans un recueil, adressées aux chefs des parquets selon lesquelles ces derniers sont tenus de mesurer l’impact que pourrait occasionner toute poursuite judiciaire ; mais de s’abstenir si celle-ci est de nature à créer le désordre social et sécuritaire », peut-on lire dans le document.
La Conférence Nationale Épiscopale du Congo avait, à travers un communiqué fin avril, appelé au calme, affirmant suivre la situation “avec attention”. Le clergé de Kinshasa, lui, avait également abondé dans le même sens, se disant choqué par cette initiative de la justice congolaise.
Le cardinal Fridolin Ambongo, qui se trouve désormais sous le collimateur de la justice pour notamment “propos séditieux”, attaque sans gang, la gestion du pouvoir en place dans ses homélies. Posture qui le met en porte-à-faux avec les lieutenants du régime de Félix Tshisekedi.
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